S’il est évident que les subsides régionaux octroyés aux communes s’avèrent insuffisants pour gérer correctement les populations de pigeons, l’absence de volonté politique est omniprésente depuis toujours. Aucune campagne n’est menée pour sensibiliser les citoyens à leur sort si ce n’est pour interdire de les nourrir. Pourtant, une somme modeste suffirait à régler la surpopulation de façon éthique. Ainsi un seul euro par habitant permettrait d’installer des distributeurs de graines contraceptives sur de nombreux sites que les citoyens, sous les conseils des plumes d’Ixelles, compléteraient par une alimentation saine. Pour être pleinement efficace, leur gestion doit inclure des panneaux d’information sur chaque site, pour éviter le nourrissage clandestin effectué sans aucun cadre légal et pour permettre le recrutement des candidats. Réduire le nombre de déchets alimentaires destinés aux pigeons passe aussi par un appel direct de chaque commune aux citoyens pour leur faire connaître l’interdiction de nourrir les pigeons ailleurs que sur les sites. Le nourrissage se faisant uniquement sur les sites, avec des graines et une carte d’autorisation communale. Carte qui se doit d’être facilement accessible. Le problème persiste depuis des décennies et prend de l’ampleur. Le bien-être animal, la propreté publique, l’urbanisme, mais aussi la cohésion sociale et la qualité de la vie méritent une meilleure approche. Celle d’Ixelles fait ses preuves. Il ne reste qu’à la dupliquer dans toute la Région de Bruxelles-Capitale.